Sable Doré et Royauté (PV : Zayuro)

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Il faisait très chaud ce jour-là, malgré que l’on soit en automne. Nïnyël ressentait les effets des rayons du soleil jusque dans sa chambre, malgré qu’elle soit à l’ombre. Cette école ne connaissait donc pas la joie de la climatisation ? Elle adorait cette invention. C’était merveilleux lorsque l’on ne vivait pas à l’ombre des grands arbres des forêts elfiques. Nïnyël se leva pour regarder le paysage inondé de soleil. Plusieurs adolescents s’amusait avec des ballons, beaucoup se dirigeait vers la piscine en se harcelant à coup de canon à eau. Elle aurait bien voulu se plonger dans l’eau froide de la piscine mais elle craignait la compagnie de ses ados en chaleur.

Elle se rappela soudain l’existence de la plage. Ce n’était pas interdit d’y aller mais c’était loin et les alentours étaient dangereux, avec tous ses disciples du Mage Noir qui rôdait. Malgré son expérience dans la plaine, Nïnyël prit son courage à deux mains et enfila un maillot de bain léger. Elle partit discrètement vers la plage, serviette autour du corps et linge de rechange dans un sac imperméable.

Elle arriva rapidement à la plage, ayant un sens hors du commun de l’orientation et une vitesse élevée, qualités elfiques. Elle admira en souriant, les yeux brillants, le sable doré de l’endroit, tout chaud pour les pieds, voir brûlant. Elle laissa tomber son sac au sol et s’avança doucement vers l’eau. Elle s’arrêta là ou le sable est humide, levant la tête au ciel, les bras en croix. Elle jubilait. Le bruit apaisant de l’eau, la fraicheur de la mer sur son visage, les rayons du soleil sur sa peau nue, les bruits des poissons et mamifères tout près… Tout ici était magnifique et parfait. Elle s’avança dans l’eau par petits bonds enfantins. Puis, elle plongea comme une sirène ou un dauphin avant de remonter en tournoyant dans un grand éclat de rire. Elle se laissa porter sur le dos, tout en remuant légèrement les pieds et les mains pour ne pas couler ou dériver.

Elle ne prêtait pas une attention particulière à son environnement, habitué d’entendre les bruits de pas des animaux et étant enveloppé par le bruit des vagues et du clapotis de l’eau.

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C'etait une tres belle journee. Presque parfaite pour le demon. Celui-ci s'etait reveille tot, comme a son habitude pour se diriger vers les toits en silence et observer le lever du soleil, moment unique pour lui car d'ou il venait, plusieurs soleils maintenaient un crepuscule permanent sur mon monde. Il fit une petite priere a sa deesse, le remercient d'etre encore en vie pour pouvoir profiter de moments comme celui-ci. Il avait bien dormi cette nuit la, ayant dormi d'un sommeil reparateur et sans les cauchemars l'assaillants souvent. Il resta la, a observer le soleil se lever completement, dardant les terres au alentours de l'ecole de ses chaud rayons. Puis il vit la plage, un peu plus loin. Pourquoi ne pas y aller? Il se leva et passa dans sa chambre pour se changer en maillot de bain et se prendre une serviette, tout en emportant ses vetements de rechange avec lui. Il emporta aussi des lunettes de soleil, celui-ci allant surement majoritairement profiter de la chaleur de la journee. Il se dirigea vers la plage d'un pas tranquille et detendu. Il serait surement seul la-bas, peu d'eleves connaissait cet endroit seulement visible a partir des toits de l'ecole. Du moins, c'est ce qu'il croyait. Il arriva a la plage quand meme assez vite, et installa sa serviette bien au soleil avant de s'installer bien confortablement, ailes noires et queue de demon sortie, les lunettes de soleil sur le nez, et c'est alors qu'il entendit un rire cristallin venant d'un peu plus loin dans l'eau turquoise... une jeune fille , assez jolie, etait deja en train de se baigner. Elle ne semblait trop occupee par ses jeux pour pouvoir le remarquer. Il l'observa plus longuement. Il finit par la reconnaitre. C'etait Nïnyël. Il l'avait vue lors de son cours en chimie botanique... La princesse des elfes, pensa-t-il en soupirant. Au moins elle avait encore un royaume... et son peuple n'etait pas forcé a l'esclavage... Il serra les poings a cette pensee. Un jour, il retournera la-bas et tueras tout les demons ayant conquerit son pays, tue ses parents et mit son peuple au chaines.. Il se ressaisit, ne voulant pas se transformer en dragoon sur le coup de la colere et continua son observation de la jeune fille. Elle etait tres belle... Il s'eclairci la gorge et lanca un "Salut..!" assez fort pour que celle-ci l'entende mais pas plus, la gene lui bloquant les cordes vocales. Il attendit de voir si il aurait a se repeter mais en douter. A en juger par ses oreilles pointues comme les siennes, il en deduit qu'elle devait avoir l'ouie fine.

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Nïnyël batifolait joyeusement dans l’eau lorsqu’elle entendit soudain un « Salut ! » timide provenant de la rive. Elle fit volte-face dans l’eau, ses cheveux mouillés lousse volant dans son visage et s’y agrippant, par la force de l’eau. Elle les écarta de ses doigts fins avec une moue frustrée. Elle jeta un œil à la ronde pour finalement apercevoir un homme, un… démon peut-être… à en juger pas sa queue et ses ailes sorties.

Elle reconnut rapidement l’un des garçons de son cours de Botanique. Elle ne le savait pas démon… M’enfin ! Les démons n’étaient pas tous méchants non ? Il était étendu là, sur une serviette, ses lunettes de soleil sur le nez et en maillot de bain. Il comptait visiblement se baigner lui aussi.

Nïnyël lui envoya joyeusement la main.

- Oh ! Bonjour ! Tu es dans mon cours de Botanique toi ! Saluut !

Elle nagea jusqu’à lui tranquillement et marcha pour le rejoindre. Elle s’arrêta en passant pour prendre sa serviette et l’étendit ensuite près du jeune homme. Elle s’y coucha, à plat ventre, et tourna son regard vers lui.

- Donc, bonjour. Ça va bien ? Quelle belle matinée hein ? Quel est ton nom ?

Les yeux de la princesse brillaient de joie. Elle se faisait un nouvel ami, le soleil la réchauffait, le sable fin jouait avec ses orteils et il faisait beau. Nïnyël se sentait bien. Elle se demanda si le garçon avait retenu son nom à elle. Peut-être. Ou peut-être pas. Au pire, il le lui demanderait. Elle se faisait lentement à l'idée que ce n’était pas insultant pour les autres races que l’on ne se nomme pas dès en partant.

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Le jeune demon la vit lui envoyer la main avant de se diriger vers lui joyeusement, lui disant qu'elle se souvenait de lui en chimie botanique avant de prendre une serviette, de la placer pres de lui et de s'allonger pres de lui en le regardant. Il fut un peu gene de cela dans les premieres secondes, n'ayant jamais eu de fille aussi peu vetu pres de lui. Il se ressaisit cependant lorsqu'elle lui posa des questions sur si il allait bien, comment etait la matinee et quel etait son nom. Quel idiot il avait ete, ayant oublie de le dire en classe. Il se souvint cependant du nom de la jeune fille. Il enleva ses lunettes, ce qui revela ses yeux, la pupille de ceux-ci etant argentee alors que ce qui aurait du etre blanc normalement etait noir, et regarda l'elfe dans les yeux. Il sourit legerement. " Oui ca va bien, merci. Et en effet, c'est une tres belle matinee. Mon nom est Zayuro. Mais tu peux m'appeller Zay si tu veux." Il l'observa de plus pres en meme temps qu'il parlait. Elle avait de longs cheveux blonds et des yeux turquoises. Elle avait bien evidement des oreilles pointues, caracteristique des elfes, meme si les siennes l'etaient aussi, simplement moins cependant. Une tres jolie jeune femme somme toute. Il reprit la parole apres avoir repondu au questions de Nïnyël. "Dit moi, Nïnyël, qu'est-ce qu'une jolie jeune princesse elfe fait ici toute seule..? Les tueurs d'Ombre rodent et l'ecole compte dans ses rangs plusieurs eleves pervers.. " Il le savait, ayant vu des eleves tenter de violer la jeune Fatima avant qu'il ne lui vienne en aide.. Il les avait envoyés directement en Enfer. Il observa la jeune fille de son regard froid en attendant la reponse de celle-ci.

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Nïnyël vit bien que Zayuro se sentait gênée qu’elle soit si près de lui. Elle se dit que ce devait être à cause de son léger habillement, peu habitué à la gêne inter-sexe. Le peuple elfe n’avait aucune gêne envers qui que ce soit. Cela pouvait les faire paraitre un peu brutal parfois, puisqu’ils disaient leur avis franchement.
Il se ressaisit alors elle ne sentit pas le besoin de se déplacer ou de s’habiller. Il enleva ses lunettes. Il avait vraiment de drôle d’yeux. Les couleurs étaient comme inversé. Ce qui devait être blanc était noir et ce qui devait être foncé était argenté. Elle fronça un peu les sourcils, intrigué et surprise par ces yeux inusités.

Puis Zayuro sourit, détendant l’atmosphère. Il lui dit son nom, lui disant qu’elle pouvait l’appeler Zay.

- Ça sonne un peu bizarre Zay. Mais je vais m’y faire ! lui dit-elle en souriant joyeusement.

Puis, il se mit à l’observer, visiblement elle devait être belle pour qu’il l’examine ainsi, Nïnyël se sentit importante, une pointe de fierté la fit relever la tête haute. Il lui demanda ensuite ce qu’elle faisait là toute seule. C’était dangereux, blablabla, Tueurs d’Ombres, blablabla…

Nïnyël roula ses yeux découragé. On ne pouvait même plus sortir sans se faire achaler par les autres. Voyons ! C’était tranquille, une belle journée chaude, elle savait se défendre, où était le problème ?

- Je sais me défendre. J’ai une arme avec moi. Je ne suis pas si loin de l’école en plus. Il fait chaud et beau, j’avais envie de me baigner dans la mer au calme, sans les chamailleries des autres élèves.

Puis, elle réalisa soudainement quelque chose. Elle fronça les sourcils en regardant Zayuro d’un air étrange.

- Dit donc toi. Comment tu sais que je suis une princesse ? Je ne l’ai pas dit à la classe, seulement à Freed, la fée.

C’était bien étrange qu’il sache cela. Soit il écoutait aux portes, soit il la connaissait, soit il lui voulait du mal. Elle frissonna à cette pensée. Et sa dague qui était hors de portée ! Zut ! Eh bien ! Elle n’aurait qu’à le geler temporairement ! Ça le ralentirait assez pour qu’elle atteigne son arme.
Elle attendit patiemment la réponse de Zay, convaincu qu’il ne pouvait lui vouloir du mal.

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Le jeune homme ne tint pas la jeune Ninyël en rigueur pour son roulement d'yeux, ne se sentant aucunement insulté. Il avait répété ce qu'il se faisait lui même répéter depuis qu'il était arrivé à cette école et cela pouvait être énervant pour les autres élèves. Cependant il fut légèrement étonné lorsqu'il vit les sourcils de celle-ci se froncer alors qu'elle le regardait étrangement. Il se demanda si il avait quelque chose sur le visage ou si il avait fait quelque chose. C'est alors qu'elle lui demanda pourquoi il savait qu'elle était une princesse. Il sursauta, surpris par la question de celle-ci. Il n'avait plus vraiment le choix que de répondre à celle-ci... Il continua de regarder le joli visage de la princesse Ninyël tout en s'éclaircisant la gorge.

- Ah...! Tu m'as bien eu... Je ne croyais pas que tu remarquerais ce détail.. mais bon. Disons que ta prestance, ton attitude, et d'autres détails comme cela m'ont pis la puce à l'oreille. Et le fait que disons.... c'est plus facile de reconnaitre quelqu'un qui partage notre rang....

Il sourit, légèrement gêné par le fait qu'il venait de reveler un des ses secrets aussi facilement à une fille qu'il ne connaissait que de nom. Il n'avait pas pu s'en empêcher. Il la regarda dans les yeux en attendant la réaction de celle-ci.

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Zayuro sursauta lorsqu’elle lui fit remarquer qu’elle n’avait jamais dit qu’elle était une princesse. Ah Ha ! Elle le tenait le…. Voyeur ? Imposteur ? Méchant ? Toutes ces réponses ! Pourtant, il ne sembla pas se départir de son calme, il continuait de la regarder tranquillement. À croire que tous les garçons ici-bas n’avaient jamais vu de fille aussi belle que Nïnyël. Flatteur !

Il lui expliqua donc que la façon qu’elle agissait et qu’elle se tenait l’avait trahie. Fin observateur celui-là ! Nïnyël ne pensait pas que cela se voyait. Un point pour elle ! Avoir l’air d’une princesse était important lorsqu’on en était une. N’est-ce pas ? Il dit quelque chose par rapport à un rang qu’ils partageraient….

Nïnyël ne comprit pas très bien tout de suite. Elle dut réfléchir quelques temps. Elle appuya un de ses doigts sur ses lèvres et leva els yeux aux ciel en baissant les oreilles. Partage notre rang… Notre rang… Puis elle fit enfin la déduction. Ses yeux s’illuminèrent et sa bouche s’ouvrit en un O de surprise.

- Tu es un prince toi aussi ! Étonnant ! Comment ça !? D’où ?! Raconte-moi tout je veux tout savoir ! dit-elle, toute excité de rencontrer quelqu’un de sa caste.

Il devait connaître tous les travers de la vie de sang bleu. Sang bleu… drôle d’expression. Nïnyël n’avait pas le sang bleu… Enfin, lorsqu’elle se blessait son sang ne semblait pas bleu. Pourtant, Zayuro ne semblait pas être comme Nïnyël. Elle semblait plus expérimentée que lui. Il avait l’air timide, maladroit et ignorant. Comme s’il était déchu, exclu ou n’avait plus de royaume à diriger. Elle avait bien hâte de savoir ce qui en était.

- Tu sembles mal-à-l’aise de me dire cela. Pourquoi es-tu si gêné de ta condition ? La royauté est une classe à part, mieux que les autres. Il ne faut pas avoir honte d’en faire partie, en tout cas pas chez les Elfes. Les autres Edhel respectent les Tàna Edhel. Nous les gouvernons et ils se portent bien grâce à nous. Ce n’est pas comme ça chez toi ?

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